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ercredi 5 janvier 2005 vers 11 heures du matin, je prends livraison d’une petite Clio GPL d’occasion auprès de mon garagiste. Je me rends à mon travail après avoir fait le plein de carburant. Ma journée de travail se passe normalement et à 19h30 je quitte celui-ci pour rentrer chez moi en trente minutes si tout va bien.

 

Arrivé à mi-parcours, il fait noir, car nous sommes en hiver, la pluie tombe, je pense que ce soir ou demain matin je vais pouvoir montrer mon nouveau véhicule à mes enfants qui n’ont pas eu encore le temps de le voir. Je me cale bien dans le siège pour profiter pleinement de son confort, je ralentis légèrement en montant la côte car je sais que derrière il y a un carrefour où régulièrement des automobiles quittent le stop venant de la droite sans voir si quelqu’un arrive. J’aperçois les feux d’un véhicule venant en sens inverse qui me semble vouloir virer sur sa gauche. J’avance à sa hauteur, puis BOUM. Je suis dans le fossé à une dizaine de mètre du carrefour. La voiture est penché, les portières à droite ne peuvent plus s’ouvrir, je vois un peu de fumée sortir de l’air bag, je me dis, il faut que je sorte. La portière de gauche ne s’ouvre pas non plus. La vitre vole en éclat et je sors par la vitre.

Je suis là dans la nuit avec une voiture qui ne marche plus. Mon conjoint m’attend pour aller à son cours de gym. Dieu soit loué, je vois un visage connu. Il s’agit d’un parent d’élève qui habite la même commune que moi. Il me propose d’utiliser son téléphone portable pour prévenir chez moi et les gendarmes, car l’auteur de l’accident ne s’est pas arrêté. Il me demande si ça va bien, je réponds que OUI et nous allons dans la maison se trouvant près du carrefour en attendant la gendarmerie.

 

Les gendarmes arrivent en même temps que les pompiers alertés par une automobiliste. Examen rapide sur place, et comme l’air bag s’est déclenché, le régulateur préconise mon transport vers l’hôpital. J’attends plusieurs heures puis un médecin me questionne et décide de ne faire aucune radio. Il me dit que demain matin à mon réveil je devrais avoir des douleurs dans la poitrine suite au choc avec la ceinture de sécurité.

 

Je me réveille sans douleur ni séquelle, uniquement quelques égratignures au niveau du poignet gauche liées au bracelet métallique de ma montre et aux éclats de verre de la vitre latérale, gloire soit rendue à Dieu. « Un BEL accident. » Je garde en souvenir ma chemise brûlée par l’air bag.

 

Je vais voir dès le lendemain ma voiture chez le garagiste après mon dépôt de plainte, afin de pouvoir comprendre ce qui a pu se passer, car je ne sais, si c’est moi qui l’ai percuté par l’avant ou lui sur le côté. En voyant l’épave, nous constatons avec mon épouse que le pare choc est en bon état et que seules l’aile gauche et la portière gauche sont enfoncées, ce qui semblerait dire qu’il ma percuté en virant sur sa gauche. La voiture est déclarée économiquement irréparable par l’expert. Ce dernier l’estime à une valeur inférieure de 1300 €uro à mon achat. J’essaie de voir avec la compagnie d’assurance pour être mieux remboursé, mais rien à faire.

 

Le temps passe un peu, et le fuyard est retrouvé par les forces de l’ordre sur les indications du conducteur de la voiture qui le suivait, et ce, malgré des références de plaques incomplètes et erronées. Pour diverses raisons celui ci ne souhaite pas faire marcher les assurances. Après la prise d’information auprès de mon assureur, j’accepte et ce dernier m’indemnise à hauteur du prix de la voiture, ce qui fait que je n’ai plus rien de ma poche.

 

Je crois que Dieu a été avec moi et les miens dans cette expérience, qui montre que tout peut aller très vite,  mais qu’il est celui qui pose sa main bénissante sur ses enfants. Je n’ai aucune image dramatique, aucune séquelle, pas eu le sentiment d’être seul, gloire soit rendue à Dieu.

 

Florent.

 

Ajout du 17 mai 2007 Pourquoi tout cela ?

 

Je crois que comme le dit la Bible : «  toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » même si cela n’est pas évident au premier abord, car cet incident m’a préparé à mon licenciement qui a eu lieu en juillet 2005, quelques mois plus tard. Etant chargé de famille nombreuse cela aurait pu être très angoissant d’autant qu’à ce jour je n’ai toujours pas retrouvé de travail en CDI. Il y quelques semaines j’ai touché le montant d’une transaction. Je suis sûr que Dieu va agir à nouveau, et j’espère bientôt vous en donner des nouvelles, sur mon vécu dans cette épreuve que  j’ai relativisé car la vie est bien plus que le travail. (pour info pendant  plus de la moitié de ce temps  de chômage j’étais soit en CDD soit en Intérim) Merci Seigneur !